COP 26 – « J’attends ma fille sous un prunier « 

Invité par l’université de Londres et groupe « Poets for Planet » à écrire un texte après une rencontre avec un chercheur, voici la vidéo du texte « J’attends ma fille sous un prunier » écrit après une discussion sur les nécessités des espaces verts en ville.

Vidéo diffusée à Glasgow au milieu de d’autres venant du monde entier.

Texte et Voix : Jérôme Pinel
Traduction en anglais. Megan Cazalis

ANNULATIONS SPECTACLES NOVEMBRE

-ANNULATIONS NOVEMBRE-

En raison des restrictions dues à la crise sanitaire, l’ensemble des prestations publiques prévues ce mois de novembre sont annulées et reportées à des dates ultérieures tant les concerts du trio que les performances de poésie. Nous saurons bien assez vite ce qu’il en sera pour le mois de décembre.

Vive le spectacle vivant qui transpire avec le public et postillonne sans question ! Prenez soin de vous. On y reviendra.

 

Le Manufrance.

D’abord, il y a eu le réfrigérateur. Énorme. On l’avait commandé pour noël dans le catalogue Manufrance, un énorme bottin de trois cents pages qui atterrissait dans la boite aux lettres une fois par an. Énorme aussi les bras du livreur qui avait sorti la machine de son camion. Une machine qui ronronnait dans la cuisine. Une machine qui sortait des usines du nord, énormes elles-aussi nous avait lâché le type.

Ne me demandez pas ce qu’est devenu le livreur de pain de glace. Je rangeais la bouteille de limonade à sa place. Continuer la lecture « Le Manufrance. »

« Vince »

Je n’ai jamais aimé Vince et pourtant ce dimanche gris d’avril, alors qu’il sort des vestiaires pour se rendre sur le ring installé pour l’occasion au centre du vieux gymnase, je suis pour lui. Chauvinisme de village ? Peut être. Parce que je sais qu’encore une fois le décor n’est pas au rendez vous de l’ambition des hommes comme toujours dans cette ville de merde ? Aussi.

Le gymnase est une vieille bâtisse datant des années cinquante. Une grande partie de la jeunesse des alentours -en tout cas, celle inscrite dans le public- a cavalé durant ses années lycées dans ces lieux qui tiennent presque autant de la grange que de l’architecture est-européenne fin XX. Bref, spartiate. Des murs de parpaings aux toits de tôles sales Continuer la lecture « « Vince » »

« Au stade »

Au stade,

Je presse le robinet.
L’eau coule,
Monte dans mon flingue en plastique fluo.
Mon frangin m’asperge la nuque en traître.
Il court vers les terrains de basket plus haut.
Ma vengeance tonne à des kilomètres.

Je presse le robinet.
L’eau coule.

Je me retourne et une fille de ma classe
Se tient la cheville en faisant la grimace. Continuer la lecture « « Au stade » »

Le jour des exs

J’étais parti vers le marché d’un pas tranquille. Il faisait beau ce samedi d’octobre. A peine avais je posé un pied sur l’avenue principale du patelin que l’étrange phénomène débuta. D’abord une impression d’apercevoir au stop dans une berline noire, la petite rousse aux énormes seins que j’avais peloté pendant une quinzaine lors de mes vacances d’été de seconde avant de me refuser à aller plus loin tellement je m’écœurais de jouer les amoureux transis.

Plus loin dans une rue piétonne, je tombais nez à nez avec mon « ex » si on garde ce principe de dernière avant actuelle quand bien même la relation remonte à plus de douze ans. La petite brune s’accrochait désormais au bras d’un collègue de collège. Je les saluais tous les deux prenant de courtoises nouvelles, la sentant bien plus que lui sur la retenue quand à faire étalage de nos vies. Une fille intelligente, je l’avais toujours su. Je fuyais vers le maraîcher. Continuer la lecture « Le jour des exs »